Aperçu des sections

  • Démarrage du cours

    Le cours de géographie de la population démarre le 04 janvier. Un chat est prévu le 02 janvier

  • Introduction : Enjeux et définitions

    Cette partie introductive répond aux interrogations suivantes :

    ▪Qu’est ce la géographie de la population ?
    ▪Comment étudier la population par la géographie?
    ▪Quel intérêt présente l’étude de la population pour un géographe ?

    1. L’ENJEU DE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE

    Il a fallu plusieurs millions d’années à l’humanité pour atteindre son premier milliard sur la Terre,

    130 ans de 1800 à 1930 : pour atteindre un deuxieme milliard

    30 ans (1930-1960) : 3 milliard

    15 ans : (1960-1975) : 4 milliard

    12 ans (1975-1987) : 5 milliard

    12 ans (1987-1999) : 6 milliard

    12 ans (1999-2011 : 7 milliard

    16 ans : (2011-2027) : 8 milliard

    26 ans (2027-2054) : 9 milliard

    Cette accélération stupéfiante de la croissance de la population constitue assurément un des problèmes majeurs de l’époque contemporaine et mérite beaucoup d’attention de la part des géographes comme de la part des autres spécialistes en sciences sociales.

  • Introduction : Comment étudier la population en géographie?

    Les approches les plus fréquentes sont au nombre de deux :

    • l’accent est mis sur les rapports entre la population et ce qui l’entoure. A la différence de ce qui était envisagé au XIX siècle, l’action de l’homme sur le milieu est plus souvent considérée que celle du milieu sur l’homme.

    Pour P George, à qui on doit le premier exposé épistémologique, sur la géographie de la population c’est « l’examen des rapports entre le comportement des collectivités humaines et le milieu géographique » qui constitue l’objet de l’étude, mais comme le milieu est lui-même pour une large part, créé par les hommes, « il s’agit d’analyser les rapports réciproques…entre les groupes de population et leurs œuvres » (1950, p.291-300)

    On retrouve la même idée chez J Clarke : les géographes spécialistes de la population s’efforcent de démêler les relations complexes entre l’environnement physique et humain d’une part et la population d’autre part ; l’explication et l’analyse de ces inter relations sont la vraie substance de la géographie de la population. » (1965, p.2)

    • Toutefois chez la plupart des auteurs, c’est une autre conception qui prévaut :

    - l’accent est mis sur l’étude des différenciations spatiales. Pour W. Zelinsky par exemple, le géographe qui s’occupe de la population, traite « des aspects spatiaux de la population au sein de l’espace considéré globalement » (1966, p.5) ; il doit successivement décrire la localisation des effectifs et des caractéristiques des populations, expliquer les distributions constatées, étudier les relations entre celles-ci et les distributions d’autres phénomènes.

    Cette orientation de la recherche a eu incontestablement des côtés positifs, dans la mesure où elle fait apparaître un grand nombre de différences ou de nuances qui étaient ignorées, mais en contrepartie, elle a plusieurs conséquences qui doivent être signalées

    *la première conséquence a été la priorité accordée au particulier sur le général. D’où la prédominance de la description et de l’analyse qualitative.

    ** la seconde conséquence a été de donner des limites très floues à la géographie de la population dans la mesure où, les différences spatiales peuvent être étudiées pour une infinité de caractères dans une population donnée. D’où une interférence avec les autres sciences humaines fréquentes dans les travaux géographiques

    ***la troisième conséquence a été le caractère encyclopédique pris par les recherches puis que l’étude des différences existant entre plusieurs populations est sans fin.

    Au total un nécessaire recentrage sur la géographie, considérée de plus en plus comme une science sociale, pour une étude des sociétés humaines, considérées à travers l’espace qu’elles organisent et aménagent.

    La géographie de la population vise ainsi à décrire et à comprendre la société par l’étude des rapports entre la population et l’espace : distribution dans l’espace, mouvements dans l’espace et différenciation dans l’espace.

    L’espace n’est plus réduit à un cadre (qu’il faut décrire uniquement) mais est désormais analysé dans ses liens avec les sociétés. Or la base de toute société : population

     

  • Les débats, leurs enjeux et leurs implications

    Enjeu 1 : Prendre en compte la diversité

    Un continent très diversifié : 

    Paysage et Végétation

    Population, Sociétés et Cultures

    Etc.

    Une question de communication mais également une question de représentation géographique – influence des systèmes de projection

    Enjeu 2 : Les fausses évidences

    1.« L’humanité connaît une natalité débridée. »

    Non, car depuis plusieurs décennies les taux de natalité diminuent nettement et partout, sous l’effet de ce qu’il est convenu d’appeler la « transition démographique » période durant laquelle une population voit baisser une natalité et une mortalité auparavant très élevées.

    Tous les pays sont passés ou sont en train de passer par 2 phases, qui globalement sont toujours les mêmes. C'est bien sûr une théorie, un modèle simplificateur, il faudra donc voir ensuite les écarts au modèle.

    - Dans la situation ancienne, la mortalité et la natalité sont élevées, la mortalité connaît d'importantes fluctuations à cause des crises démographiques (famines et surtout épidémies), la croissance démographique est très faible ou nulle. C'est une situation qui n'existe plus, puisque même dans les coins les plus isolés de l'Asie du sud-est, de l'Afrique équatoriale, de l'Amazonie, il y a eu des campagnes de vaccination et de lutte contre la malaria

    - Lors de la première phase de la transition, la mortalité baisse tandis que la natalité reste forte, ou même augmente car les femmes meurent moins en couche. C'est la situation d'une petite partie des pays africains (Afrique de l'ouest et du centre)

    La croissance passe par un maximum à cause de cet écart (dû au fait fondamental que les gens ne se "rendent pas compte" tout de suite que leurs enfants meurent moins qu'avant et que ce n'est plus la peine de poursuivre le comportement traditionnel). De nombreux pays africains et du Moyen Orient sont dans cette situation. A ce stade là, la croissance peut être de 3 voire 3,5 %, ce qui signifie que la population double en 20 ans.

    Dans la deuxième phase, la mortalité continue de baisser, la natalité baisse rapidement et la croissance décélère. L'Amérique latine et une partie de l'Asie sont dans ce cas.

    - Dans la situation moderne, les taux de mortalité et de natalité sont très faibles, la croissance démographique faible ou nulle. Dès lors, c'est la natalité qui connaît des fluctuations, c'est ainsi qu'on peut interpréter le baby boom. C'est l'évolution qu'ont connu l'Europe, les Etats-Unis et les autres pays développés. C'est l'évolution que connaissent actuellement les pays en voie de développement, avec des stades et des intensités très différents.

    2. « Il faut craindre une véritable explosion démographique. »

    Qu’on se rassure : la bombe ne sautera pas!

    Le phénomène majeur du XXIe siècle ne sera pas la croissance rapide de la population, mais son vieillissement.

    En effet le problème du Vieillissement de la population se pose presque traditionnellement et depuis un certain temps maintenant dans les pays occidentaux d’une manière générale

    Mais elle se pose aussi désormais pour des pays comme la Chine : malgré ses 1,5 milliard d’habitant en 2010 (soit 1 habitant sur la planète sur 5) et la montée de l’Inde, comme puissance démographique du Troisième Millénaire. - Conséquence d’une politique très volontariste de réduction de la dynamique démographique

    Alors que les Chinoises donnaient encore naissance à près de six enfants en moyenne en 1970, elles en ont actuellement moins de deux, c’est-à-dire presque aussi peu que dans les pays les plus développés de la planète. Ainsi, la population, qui grimpait de 20 millions par an au début des années 1970, ne s’est accrue que de 7,5 millions chaque année durant la décennie 2010 — soit près de trois fois moins.

    La fameuse Bombe P décrite dans les années 1960 (1966) ……..

    3. « Nous allons vivre sur une Terre écrasée par la surpopulation…. Et nous allons mourir des conséquences de cette surpopulation : dégradation de l’environnement, insuffisance alimentaire, etc. »

    Non, à nouveau, car la concentration humaine sur de petits territoires, induite par l’urbanisation, entraîne le dépeuplement d’autres régions.

    Le spectre de la surpopulation a refait surface en 2008, à la faveur d’une baisse des stocks alimentaires mondiaux et en raison de la dégradation accélérée de l’environnement. Un coup d’œil à certains chiffres n’a rien de rassurant : 218 000 bouches supplémentaires à nourrir chaque jour dans le monde, 80 millions chaque année, un effectif global de presque 7 milliards, une consommation qui augmente... La population semble peser bien lourd sur les ressources de la planète.

    Mais c’est une question très ancienne est la réalité a été bien autres que les prévisions catastrophistes

    4. « Les vagues migratoires Sud-Nord vont nous submerger. »

    C’est ignorer que les logiques migratoires engendrent des mobilités dans tous les sens, dont de très importantes migrations Sud-Sud.

    Comme nous le verront dans la suite du cours….

    5. L’émigration vers la planète Mars

    Titre de journaux… Interpellations…. Effets

    « le problème démographique »

    « Le boom démographique »

    « L’explosion démographique »

    « La catastrophe démographique »

    AU FINAL…

    ØLe péril jaune (la déferlante jaune n’est pas arrivé).

    « La bombe P. : 7 milliards d’hommes en fin 2000 » en 1968 par Paul Ehrlich. La couverture de l’édition originale en anglais porte ce sous-titre : « Le temps de lire ces mots, quatre personnes – essentiellement des enfants – seront mortes de faim dans le monde ».

    Cité par Claude Levi-Strauss

    « Trois bombes menacent le monde: La bombe atomique, qui vient d’exploser, La bombe de l’information, qui explosera vers la fin du siècle, La bombe démographique, qui explosera au siècle prochain, et qui sera la plus terrible. »

    Frank Fenner :

    (scientifique éminent qui a contribué à éradiquer la variole) : "He has claimed that the human race will be unable to survive a population explosion and 'unbridled consumption.’ »

    - Le trop plein démographique
    - Permis de procréer (comparaison avec permis de conduire)

    Les pays asiatiques et d’Amérique latine (en Amérique latine rien ne laissait entrevoir cette évolution) sont rentrés dans la transition démographique de manière inattendue et non prévue (plus rapide que prévue)

    • Section 10