Relations villes/campagnes
Aperçu des sections
Section 1
Chapitre 2 : Ville et campagne : deux mondes différents mais complémentaires
Compte tenu des différences entre ville et campagne, sur tous les plans, leurs relations deviennent nécessaires voire indispensables, mais revêtent une diversité d’enjeux. L’espace rural est considéré comme un espace de ressources, notamment par les citadins, en lien avec la fonction de production et sa disponibilité foncière ; tandis que le milieu urbain revêt une importance capitale pour les ruraux, compte tenu de son rôle de fourniture de services, de débouchés, de produits et d’opportunités.
1- La ville pour induire le développement agricole
Comment la ville peut-elle induire une transition ou un développement agricole ?
Le développement agricole une des conditions de développement socio-économique local, régional, national. En effet, l’agriculture constitue le secteur le plus important pour tout pays
ü Valorisation des activités de l’économie rurale
ü Mécanisation, modernisation et intensification agricole
ü Une telle valorisation ne peut passer que par des relations villes/campagnes basées sur un apport mutuel et positif entre les deux espaces
Mais cette relation doit aller dans le sens d’une valorisation locale des produits du milieu rural :
ü La ville doit donc jouer un double rôle : en amont comme en aval sur la production agro-pastoral en milieu rural :
ü Appuyer le processus de production : fourniture d’intrants, de matériels, de crédits (les banques se trouvent en ville)
Garantir les débouchés pour les produits agro-pastoraux : consommation par les citadins, transformation industrielle, redistribution sur le marché national et exportation vers le marché international
Cela permet une meilleure valorisation du secteur rural et constitue une condition de développement socio-économique au profit des deux espaces, mais surtout d’équilibre territorial.
La fourniture de denrées alimentaires provenant de l’agriculture constitue le premier lien entre les villes et les campagnes. La ville est le siège de l’industrie qui meut l’agriculture. L’agro-industrie dans la ville permet la transition agricole, nécessaire à la transition économique et au développement. L’agro-industrie devient ainsi le siège de la création d’emplois nouveaux, productifs et plus rémunérateurs pour les différentes couches de la société. La transition agricole se traduit donc par la réduction de la proportion de la population active s’adonnant à l’agriculture et la hausse de la contribution de l’agriculture au produit intérieur brut (PIB).
Cette transition agricole encore lointaine en Afrique, est déjà une réalité en Amérique latine.
Pourquoi en Afrique on ne parvient pas à une transition agricole ?
Ce que les pays développés ont réussi : la modernisation de leur agriculture en établissant un lien fort entre leur demande urbaine nationale et les productions de la campagne : le consommer local ou la préférence nationale, partenariats entre producteurs ruraux et distributeurs ou industrie urbains, subvention de l’État d’amont en aval, etc.
Ce que des pays de l’Afrique de l’ouest en particulier n’ont pas réussi : la ville n’a pas joué pleinement son rôle,
Pourquoi à votre avis ? Un faible lien entre la production rurale et la demande urbaine nationale ; une prédominance des importations une dépendance alimentaire. Des villes qui se détournent de leurs hinterlands ruraux au profit du marché mondial. Exemple du Sénégal…
Une explication du sous-développement et de la prédominance de la pauvreté en milieu rural.
Avec la croissance continue dans les villes africaines, le contexte actuel qui reste marqué par une forte migration de personnes vers les zones urbaines, les approches classiques en faveur de la séparation entre le monde rural et le monde urbain négligent souvent leurs relations et interactions. Il est nécessaire donc de réfléchir à la mise en place de systèmes alimentaires intégrés qui renforcent ces liens pour un développement soutenu.
L’expansion des villes et leurs besoins croissants en nourriture s’ajoutent aux défis d’amélioration des moyens de subsistance en milieu rural. La consommation de produits importés continue de prospérer, notamment avec le monopole du secteur alimentaire par de grands opérateurs commerciaux tournés vers le marché extérieur.
Des produits alimentaires certes à bas prix mais de mauvaise qualité : exemple du riz, du lait, du maïs, souvent de stocks de plusieurs années ou réservés à l’alimentation de bétail…
Dans le même temps, ces pratiques affectent les petits producteurs agricoles et les populations des zones rurales, réduisant les opportunités de disposer de moyens de subsistance adéquats en milieu rural et aggravent la pauvreté dans les campagnes.
La concurrence des produits alimentaires importés : la mévente chez les producteurs : le riz, les légumes, l’oignon et de plus en plus le secteur de l’aviculture.
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