Introduction
Système
d’enseignement supérieur anglo-saxon utilisant une formation à trois paliers
Licence, Master et Doctorat. Il offre une plus grande flexibilité dans la
formation aussi bien aux apprenants qu’aux formateurs. Deux modes de formation
sont offerts : une formation académique orientée sur la recherche et une
formation appliquée orientée sur la professionnalisation. Le facteur humain,
l’utilisation des TICs et la flexibilité du système en font sa principale
force.
LES ENJEUX DU SYSTEME LMD
o Chez l’apprenant :
Enjeu de conformité institutionnelle
Car respectant les
orientations des gouvernements, celui peut-être des directives des espaces
UEMOA et CEMAC, le respect des standards du REESAO et celui des directives du
CAMES en la matière. A ce niveau apprenant est certain de la qualité de la
formation qu’il reçoit et dispose d’éléments de comparaison à l’intérieur et à
l’extérieur de son espace.
Enjeu de professionnalisation
Le système débouche
sur les grades de Licence, Master et Doctorat. Il renferme deux orientations,
deux portails de sortie pour l’apprenant : ce sont la recherche et la
professionnalisation. Pour dire vrai, il n’y a qu’une seule orientation : la
professionnalisation, car la recherche elle aussi est une profession. Là,
chaque domaine, chaque mention doivent pouvoir prendre des initiatives hardies pour professionnaliser.
Ainsi, l’apprenant pourra-t-il choisir d’entreprendre une formation de courte
durée ou une autre de longue durée.
Enjeu de modernité
A travers tout à la fois le programme,
l’innovation pédagogique, les moyens et techniques d’enseignement, les types
d’enseignement, les infrastructures et les équipements. J’ai la conviction que
beaucoup de problèmes de pénuries seront réglés par le biais de la réforme :
manque de salles de cours, insuffisance d’équipements de laboratoire et de
recherche, insuffisance de professeurs, insuffisance de moyens financiers. Je
ne dis pas que tout sera réglé subitement, mais progressivement et sûrement,
car à chacun son LMD.
Enjeu d’une plus grande lisibilité
des niveaux de sortie pour tous (étudiant, famille, professionnels…).
Les offres de
formation se calqueront sur les métiers existants, sur ceux d’avenir et sur
ceux exprimés par les besoins de la société et des entreprises ;
L’augmentation des
filières ciblées.
Des problèmes de
vie se posent aux populations des pays, qui ont besoin de solutions rapides,
Endogènes et
pertinentes.
o Chez l’enseignant
L’enseignant a
beaucoup à gagner dans le nouveau système.
La prise en charge
au d’une équipe soudée. En effet, l’offre de formation s’élabore sous la
responsabilité d’un enseignant de rang magistral autour de qui travaille une
équipe. Ce type d’organisation établit une solidarité et une collégialité
porteuses de solutions adéquates à toutes sortes de problèmes d’exécution du
programme ;
La revalorisation
de la fonction enseignante. Cela passe par de meilleures conditions de travail
et une rémunération subséquente consécutive au surplus de travail que demande
le LMD ;
L’innovation
pédagogique pour lui permettre au diapason des nouvelles méthodes
d’enseignement. Il utilisera toutes les formes de communication du savoir : le
présentiel, le distanciel avec pour outils les technologies de l’information et
de la communication appliquées à l’enseignement (TICE);
La modernité de
son métier lui donnera plus de considération, plus d’assurance en lui-même pour
des performances de plus en plus accrues.
o Pour l’état :
Le gain des états
africains à adopter et financer le LMD est incommensurable. Y a-t-il quelque chose de supérieur pour un état de
disposer de cadres compétents de tous les niveaux, susceptibles de travailler à
son développement ?
LES DEFIS ET CONTRAINTES
DU SYTEME LMD
Réussir suppose
que l’on mette tous les atouts de son côté pour y parvenir.
Apprendre, mais apprendre autrement. L’apprentissage
en LMD est si important que le REESAO y
a consacré un séminaire. Comme la tension vers le succès, l’apprentissage en
LMD exige de l’apprenant.
Etudier autrement. L’apprenant dans
le nouveau système sera d’abord une personne qui se prend en charge et à qui
incombe en partie la gestion de son temps et de ses apprentissages.
L’apaisement des campus. Il n’est pas
juste que les difficultés entre les composantes de la communauté universitaire
se résolvent par et dans la violence.
Ce qui vaut pour
l’apprenant l’est pour l’enseignant à cette différence que ce dernier doit
savoir enseigner, mais enseigner autrement. Cela implique qu’il se départisse
de la vieille image du maître détenteur de tout le savoir et qui doit tout
donner à mâcher par l’apprenant. Il est désormais le guide, celui qui
accompagne l’apprenant dans sa formation. Pour cela, il doit avoir à cœur de rendre
démocratique l’acquisition de la science qu’il communique par :
ü la pratique
permanente de la note de cours ;
ü l’élaboration des
plans de cours ;
ü l’adossement de
son enseignement à une méthodologie de pointe ;
ü la pratique d’une
évaluation de bon aloi ;
ü l’acceptation d’être évalué lui-même et de
l’évaluation de son enseignement, etc.
Comme on ne mange
pas les omelettes sans casser des œufs, les défis qui incombent aux Etats sont
de trois ordres :
Donner les moyens
suffisants pour la refondation des universités. Cela passe par la dotation des
universités en des infrastructures suffisantes et correctes, en équipements de
pointe, le recrutement des enseignants, la formation des enseignants, la
revalorisation de la fonction enseignante ;
Elaborer le cadre
juridique des universités en ayant en esprit qu’elles devront désormais
fonctionner comme des entreprises dotées de conseils d’administration et de
programmes d’évolution ;
Améliorer les
conditions sociales et économiques d’étude et d’apprentissage des apprenants.
Il convient à ce niveau que des débats nationaux s’instaurent pour le recherche
de solutions durables dans le temps. C’est-là que devrait intervenir la
législation pour que chaque acteur de l’enseignement supérieur connaisse ses
droits et ses devoirs.